Sion - Brescia: de la fraîcheur à la fournaise

Depuis le dernier post, j'ai fait pas mal d'avance: je suis actuellement à Brescia en Italie. Ce qui veut dire que j'ai parcouru environ 500 km depuis mon départ de Lausanne. Avant de partir, on m'avait dit: "Vas-y doucement au début!". Et franchement, je pensais le faire. Le problème est qu'en vélo, on a vite fait de parcourir 10-20km de plus pour des bêtises (erreur de lecture de la carte, camping inexistant, deviation, ...). Bref, j'apprends de mes erreurs!

Au niveau physique, ca va bien! Quelques petites douleurs aux jambes mais rien d'anormal. Les premiers jours ont été un peu dur pour le postérieur (je sais que c'est une question récurrente..), mais je crois que la période de rodage de ma selle brooks touche à sa fin.

Si l'on reprend chronologiquement, je suis parti du camping des Iles à Sion mercredi matin. Nivau décoration, on est dans l'esprit très classique (pour ne pas dire bunzli).

A Sion, première rencontre avec un vieux monsieur qui a vu mon vélo chargé. On discute de mon voyage et des siens. Pour ça, le vélo est vraiment un bon moyen de voyager. Les gens vous abordent facilement et discutent de tout et de rien. C'est d'autant plus appréciable lorsqu'on voyage seul.

Je suis ensuite le Rhône jusqu'à Brigue. Durant les dernières semaines, ce fleuve m'a passablement occupé au niveau professionnel. Je ne pouvais donc décemment pas partir sans faire une photo.

J'attaque le col du Simplon un peu tard et arrive au sommet juste avant 21h. L'avantag d'être parti tard, c'est la lumière chaude de la fin d'après-midi: idéal pour la photo. De plus, en vélo, on a le temps d'observer le payasge et de décider quel est le meilleur point de vue.

Vu l'heure tardive, je décide de passer la nuit à l'Hospice. Il règne dans cet endroit une ambiance particulière, comme si les gens qui y vivent sont hors du temps, un peu en retrait du monde civilisé. Je ne critique pas du tout, mais c'est vrai que c'est un lieu à part.
Le lendemain, le temps est assez dégagé mais venteux pour redescendre sur Domo: 1800 m de dénivelé négatif et 40 km de descente dans un décor de rêve. Y'a pire pour commencer la journée!

J'enchaîne ensuite sur les Centovalli et Locarno. La région du lac Majeur est vraiment magnifique (c'est peut-être pour ça qu'il y a autant de touristes....). Vendredi, j'ai pris la direction du lac de Come. J'ai donc quitté les Alpes à proprement dit pour me retrouver dans la plaine du Pô.

Depuis deux jours, je suis donc dans la fournaise italienne. Tant que je roule, la chaleur reste supportable mais lorsque je m'arrête ca devient vite intenable. Je traverse d'ailleurs des villages entiers sans rencontrer personne. Le soleil est vraiment écrasant durant l'après-midi. En arrivant à Bergame, hier, j'ai compris pourquoi j'avais chaud.

Au niveau nourriture, j'essaie de ne pas me laisser abattre. Il faut dire qu'en Italie (et au Tessin), les gens savent se faire plaisir en mangeant. Je vous montre quelques exemples des remèdes utilisés jusqu'ici. Pizza Buffala, juste incroyable:

Pasta al arabiata, pas top mais avec une Moretti ça va tout de suite mieux.

Remède d'urgence pour abaisser rapidement la température du coprs:

Pour la suite du voyage, je vais viser Verone et la région de Venise avant d'arriver dans les Balkans.

Je vous mets quand même une photo de moi pour vous montrer que physiquement (au moins), ça a l'air d'aller. Et n'hésitez pas à m'écrire pour me donner de vos nouvelles, ça me fera plaisir de vous lire. Allez a bientôt!