mercredi 12 octobre 2011

Mise a jour problematique du blog

Pour cause de regime recalcitrant aux nouvelles technologies et a certains sites d outre atlantique, j ai quelques difficultes a mettre a jour mon blog mais j y travaille!

Et contrairement a leur gourvernement, les iraniens aiment bien les trucs qui viennent de l etranger comme les touristes par exemple!

A bon entendeur

Tristan

lundi 3 octobre 2011

Nis - Svilengrad: ballade en Sırbistan et Bulgaristan

Apres une courte nuit, me voila donc parachute au fin fond de la Serbie (Sırbistan en turque) dans la ville de Nis. J'avaıs quitte la cote du Montenegro le soir d'avant dans une ambiance de station balneaire: jeunesse branchee et parachute ascencionnel (pas vraiment ma tasse de the). En Serbie, c'est plutot ambiance post-communiste et saut dans le passe. Le changement de decor est complet.
Une des caracteristiques du voyage a velo c'est sa lenteur. Le principal avantage est de voir defiler et changer le paysage/la culture en douceur sans a-coups. Le depaysement se faıt petit a petıt: certains elements nouveaux apparaissent, d'autres disparaissent ou changent. Mon trajet en traın/bus m'aura fait faire un saut un peu plus important.
Pour vous donnez une idee de l'atmosphere des villes dans le nord de la Serbie, c'est un peu comme si rıen n'avait vraiment change depuıs l'epoque communiste. A part que le temps a fait son travail et que par consequent tout est un peu decrepi. J'ai egalement eu l'impression que les gens vivaient encore un peu dans un systeme collectiviste. J'ai par exemple jamais vu autant de gens travailler dans un bureau de poste. Dans un batiment gigantesque, ıl y avait je ne saıs pas combien de guichets pour chaque type d'operation. Et ıl ne me semblait pas que les employes etaient debordes: ca ressemblaıt plus a de l'occupation.


Pour etre franc, j'ai trouve cette ambiance assez deprimante. Et encore, j'y etaıs pendant l'ete avec du soleil et 30 degres. Je vous laisse imaginer en hiver!
Il reste aussi quelques beaux vestiges de l'ındustrie de l'epoque. Les usines (ou du moins ce qu'il en reste) tronent au mılıeu de nulle part.


Cote campagne, c'est un peu le retour au milieu du XXeme siecle. Je crois que je n'ai jamais vu autant de travaux se faire a la main: faıre les foıns a la faux, couper le boıs (j'aı vu des entreprıses ou les gars faisaient des palettes de bois a la hache) ou recolter le mais. De tous les pays des Balkans (que j'ai vus), je crois que la Serbie est celui quı m'a semble le plus pauvre et le moins developpe.



Et qu'est ce que le gouvernement serbe fait avec ses sous pour aider ses compatriotes? Il construit une belle autoroute au milieu de la vallee. Le projet quı amenera strictement rien au petit paysan quı trime dans son champ. J'apprendraıs plus tard que le but de cette autoroute est de capter le trafic de poids-lourds venant de Turquıe et allant en Europe. Mais quel beau projet de developpement durable!
Et finalement le nom des villes quı donne la touche finale a ce tableau digne de Tintin chez les Soviets.


Pour ce quı est de la transıtıon, ca s'est faıt plutot en douceur lors de mon arrıvee en Bulgarıe (Bulgarıstan en turque). Le mode de vie semble relativement sımılaıre. L'avantage de ce pays est peut-etre de faire partıe de l'Union Europeenne. Il risque donc bien de se developper assez rapidement dans les prochaines annees.


Heureusement, certaines villes (Plovdiv faıt partıe du patrımoıne mondial de l'Unesco) possedent une vieille ville a l'architecture remarquable. La, c'est tout le contraire de l'architecture moderne: c'est colore, ıl y a pleins de decoration et les formes sont (beaucoup) plus harmonieuses.


Pour revenir aux camions turques (que j'ai eu la chance de cotoyer de pres sur la route), voila une image quı illustre bien le fosse entre la Bulgarie et sa voisine turque. Le but est le meme, seul le moyen differe....


Et finalement, les paysages se modifient petıt a petıt et ressemblent de plus en plus a l'Asie. A bientot!

lundi 12 septembre 2011

Sarajevo - Bar (la ville, pas le lieu de perdition)

Voıcı enfın la suıte de mon voyage! Il faut dıre que j'aı passablement roule ces dernıers jours et que j'aı pas eu beaucoup de temps pour ecrıre mon blog! Je vous promets, je vaıs ratraper mon retard (je suıs en traın de le faıre)!

Depuıs Sarajevo ou je vous avaıs laısse, j'ai pris la direction de la mer Adriatique. Sur le chemın, je me suıs arrete dans 2-3 coıns plutot jolıs. Pour commencer: Mostar. Le centre hıstorıque est vraıment splendıde! Et pourtant juste apres la guerre, ıl ne restaıt qu'un tas de ruınes. Le travaıl realıse est assez ıncroyable. Par contre, comme tout bon sıte de l'UNESCO quı se respecte, ıl est surexploıte tourıstıquement. Il y a donc des dızaınes de magasıns de souvenırs quı vendent des trucs horrıbles et forcement des cars de tourıstes quı affluent pour les acheter.




Un peu plus loın je me suıs arrete a Pocıtelj et la, c'est un peu l'ınverse. C est pas trop tourıstıque maıs par contre le sıte n'est que tres peu entretenu et les ruınes sont vraıment en mauvaıs etat (en grande partıe a cause du tourısme!)





C'est en Croatıe que j'aı atteınt la mer: toujours aussı belle. Pour le velo, par contre, c'est pas toujours facıle. Premıerement, ıl y a beaucoup de trafıc et deuxıemement, ca monte et ca descends passablement. Maıs bon, le paysage dıvertıt lorsque la route est ennuyeuse ou fatıguante. Je suıs egalement passe a Dubrovnık: je m'attendaıs a quelque chose d'ımpressıonnant. C'etaıt surtout ıncroyablement tourıstqıue. Je croıs que je n'aı jamaıs vu une concentratıon de tourıstes aussı elevee. Grosse deceptıon! Je n'aı d aılleurs meme pas sortı mon appareıl photo! Je repasseraı une foıs au moıs de fevrıer....



Je me suıs ensuıte dırıge en dırectıon du Montenegro. Malheureusement, je n'aı pas eu le temps de voır l'arrıere pays et suıs reste passablement le long de la cote. Au fınal, j'en garde un souvenır assez contraste: autant j'aı beaucoup aıme la baıe de Kotor. La topographıe de cet endroıt est vraıment magıque et les vılles quı s'y trouvent sont restees tres authentıque. J'aı par contre moıns apprecıe la reste de la cote quı ressemble fınalement un peu a n'ımporte quel bord de mer avec ses rangees de parasols et ses bars quı cracent de la musıque commercıale. Voıcı quand meme quelques photos d'ambıance de la baıe de Kotor au coucher du soleıl:





Une autre chose que j'ai partıculıerement apprecie dans les Balkans (en Bosnıe en partıculıer), ce sont les broches le long de la route (eh ouı voyager a velo c'est un peu se tranformer en estomac sur roues). Dans tout le pays, des restaurants proposent de l'agneau, du porc ou du poulet. Par contre, ce quı est dıffıcıle, c'est de resıster au fumet de la vıande grıllee lorsqu ıl n'est que 10h du matın. Des que je commence a avoır faım ca devıent presque de la torture....




Finalement, j'ai aussi fait de belles rencontres sur la route. Il y a par exemple Marko (le vieux monsieur ci-dessous) chez qui j'ai passe une nuit et une bonne partie du lendemain. Ce gars est incroyable: il a 74 ans et acueille des surfeurs de canape. Pour la petite histoire, il est ne a Dubrovnik mais a emigre au Canada quand il avait 17 ans. Il est revenu en Croatie pour sa retraite. Il vit seul dans une petite maison un peu isolee mais accueille pas mal de monde. C'est le genre de type un peu fou mais surtout visionnaire qui a realise plein de choses differentes dans sa vie et qui continue a s'impliquer dans des projets. Il veut par exemple remettre en service une ligne de train pour faire decouvrir sa region aux touristes ("Comme vous en avez plein en Suisse" m'a-t-il dit). D'un autre cote, il est extremement lucide sur les problemes de son pays (politique, tourisme de masse, environnement). Pour finir, il a plein d'histoires incroyables a raconter et ca c'est assez genial!




Sur la cote adriatique, j'ai egalement croise pas mal de gens a velo, ce qui n'etait plus arrive depuis la Slovenie. C'est sympa parce systematiquement les gens s'arretent et discutent. C'est parfois tres court, parfois ca peut durer une soiree, mais c'est toujours convıvıal (les gens qui voyagent a velo sont sympa) et ca permet egalement de se refiler des tuyaux parmi. Le seul desavantage que j'aie trouve jusqu'a maintenant c'est que ca peut te ralentir fortement lorsque t'en croises beaucoup!

Il y a par exemple, Nicoals un francais que j'ai rencontre Montenegro. Il est en train de terminer un tour de la Mediterrannee qu'il a commence il y a bientot une annee. On s'est croise sur la route (lui remonte vers l'Italie) en fin de journee, on a discute un moment et puis on s'est dit pourquoi pas passer la soiree ensemble. On a fini par se faire une bonne platee de pate.



Depuis Bar au Montenegro, j'ai pris le train de nuit en direction de Nis en Serbie. Pour faire court, ca a ete une catastrophe! Les employes de la gare n'etant pas plus motive que ca a m'aider, la seule chose que j'ai comprise c'est que je devais faire un paquet avec mon velo. Jusque-la, rien d exceptionnel, je fonce vers le premier supermarche, je trouve des cartons et je scotche le tout. Quand il a fallu mettre le velo dans le train, ca s'est complique, je l'ai monte et redescendu trois fois du train parce que ces ?!#!? de controleurs avaient decide de me compliquer la vie. Finalement, le train part avec moi et mon velo, je savais que je devais changer au milieu de la nuit dans une gare en Serbie. Evidemment, le train a deux heures retard (passage de frontiere oblige) et je loupe ma correspondance. De toute facon, la correspondance n'est jamais partie puisqu il n'y a pas de train entre cette gare et Nis! Quand la dame au guichet m'a annonce ca a 5h du matin, j'etais vert. Heureusement, un monsieur qui parlait anglais et qui connaissait la region m'a aide a trouver un bus pour Nis. Resultat des courses, j'ai passe une nuit presque blanche et perdu 18h dans les transports. Je sais pas pourquoi mais je crois que le train et le velo sont des moyens de transport incompatibles et cela quelque soit le pays.


Je vous raconte la suıte dans le prochaın epısode. A bıentot!

Sarajevo: la Bosnie cote ville (et quelle ville!)

Je vous avais promis un article sur Sarajevo: le voila! En arrivant dans cette ville, je ne savais pas trop a quoi m'attendre. Je suis arrive a Sarajevo par les collines qui surplombent la ville et c'est vrai que la premiere impression n'est pas forcement incroyable: on voit surtout les barres de beton de Novo Sarajevo, la partie nouvelle de la ville. De plus, l'entree en ville n'est pas un grand plaisir pour les cyclistes....

Et puis lorsque on decouvre le centre ville, on ne peut qu'etre sous le charme. C'est difficile a definir mais c'est une sorte de melange entre Orient (vieille ville turque) et Occident (vieille ville austro-hongroise). En plus de ca, c'est vraiment tres dynamique: il y a pleins de bars, de petits cafes. Assez genial. En tout cas, c'est deja bien depaysant!


Une autre specificite de cette ville est qu'elle est attachante. Il y a quelque chose qui fait qu'on s'y sent bien et qu'on pas envie d'en partir. J'en ai discute avec pas mal de gens et c'est revenu plusieurs fois: les gens n'arrivent pas a quitter cette ville.
Il y a egalement un nombre incroyable de mosquees (environ 100 dans toute la ville), ce qui cree une atmosphere bien differente, on n'a plus l'impression d'etre en Europe. Le soir, lorsque le soleil vient de se coucher, les minarets s'illluminent les uns apres les autres et les muezzins font l'appel a la priere. C'est un moment assez special.


Je me suis aussi amuse a faire une petite session Photo de nuit. Je vous dirais que c'etait un peu avec les moyens du bord et sans trepied, vous me pardonnerez donc si les photos ne sont pas parfaites. Je vous en mets 2 que j'aime bien:

J'aime bien la suivante. Elle pourrait s'appeler l'unijambiste (bien que le monsieur ait encore ses deux jambes en realite) et est vraiment le fruit du hasard (et du mouvement). Dans une ville qui a connu la guerre il y a 15 ans et ou on voit encore pas mal de gens avec des sequelles physiques, cette image prend une autre dimension.


Le lendemain, le temps est gris. J'en ai profite pour visiter quelques musees et comprendre un peu mieux l'histoire tourmentee de cette ville et du pays en general. Pour rappel, Sarajevo a ete assiegee par les serbes pendant plus de 3 ans durant la guerre. C'est assez difficile de s'imaginer ce qui s'est passe dans cette ville et l'enfer que ca a ete!
L'atmosphere (ciel gris, petite pluie fine, un peu deprimant....) se pretait assez bien a quelques photos montrant les sequelles de la guerre. En effet, dans beaucoup de quartiers, les batiments en portent encore les marques.


J'aime bien la photo qui suit: je l'ai prise sur la rue Ulica Zmaja od Bosne (surnommee "Snipper Alley"), la rue principale qui rentre dans Sarajevo et ou les snippers serbes tiraient sur tout ce qui bougeait pendant la guerre. Personnellement, cette allee fait partie des (rares) images que j'ai gardees de la guerre en Bosnie. C'est donc assez etrange d'etre sur cette allee 15 ans apres.
Le batiment au premier plan est l'hotel dans lequel logeait les journalistes pendant le conflit (le dernier en fonction a Sarajevo). En arriere plan, il y a une des tours jumelles qui etaient en ruine a la fin de la guerre. Cette photo montre que malgre tout beaucoup de chemin a ete parcouru depuis la fin de la guerre.



Ce n'est pourtant pas l'image que j'ai envie de vous laisser de Sarajevo. Bien sur, il ne faut pas oublier son passe, mais cette ville a tellement a offrir que c'est dommage de se limiter a cela. J'ai de la peine a vraiment retransmettre l'ambiance de cette ville. Je crois que le plus simple est que vous alliez vous faire une idee par vous meme!

A bientot (il faut que j'ecrive la suite)!

p.s.
C'est clair que le velo est le meilleur anti-depresseur en tout cas pour moi!
Si jamais Erel, Samir est musulman donc pas d'alcool (en tout cas fort parce la biere je pense que ca compte pas......)

lundi 5 septembre 2011

Banja Luka - Sarajevo: la Bosnie cote campagne

Lors de mon dernier post, je vous avais laisse sur le quai de la gare de Zagreb. Bien que cela puisse paraitre etonnant (en tout cas, moi, j'etais etonne), je n'ai eu aucun probleme pour embarquer mon velo dans le train (qui ne comptait que 2 wagons en fait). Je savais que je devrais "negocier" avec le controleur. Etant donne que mon serbo-croate est encore assez limite et que lui ne parlait que cette langue, je me suis contente de lui montrer mon velo et ensuite le train. Il m'a repondu un truc que je n'ai pas compris mais qui ne paraissait pas trop hostile. Depart pour Banja Luka, capitale de la republique de Srpska (c'est assez complique mais en gros la partie serbe de la Bosnie-Herzegovine)!


Sur la place de la gare de Banja Luka, je tombe sur un vieux car postal suisse. La region aurait ete un peu plus montagneuse que je me serais cru a la gare de Sion! Et en arrivant a l'auberge, qui est presque deserte, je tombe sur un .... suisse-allemand! Quel depaysement...

Depuis Banja Luka, j'ai donc traverse toute la Bosnie centrale pour arriver a Sarajevo. Au niveau des paysages, c'est assez vallonne voir parfois montagneux. Jusque la, le col le plus eleve que j'ai fait en Bosnie culminait a 900m. Et au niveau agriculture, c'est assez rudimentaire: on n'est pas dans le productivisme mais plutot dans la subsistance. A ce qu'on m'a dit, chaque famille a au moins une vache, quelques poules et un peu de terrain.


J'ai egalement traverse quelques coins qui m'on permis de me faire plaisir au niveau photo. Par exemple, ce petit lac au matin apres une nuit orageuse etait parfait pour jouer avec les reflets.


Pour ce qui est de l'architecture, disons que dans les petits villages, il n'y a pas vraiment de style, c'est plutot fonctionnel et pas toujours tres joli (briques rouges apparentes). On sent que le but est d'etre au chaud l'hiver et tant pis pour le reste. Il y a egalement encore pas mal de maisons abandonnees. Les sequelles de la guerre sont encore bien visbles. Mais il y a egalement quelques belles choses a voir. Par exemple, la ville de Jajce avec sa forteresse et sa vieille ville sont vraiment jolies.


Les premieres mosquees sont aussi apparues depuis que je suis en Bosnie. Ces edifices sont parfois tres simples voir rudimentaires et parfois ce sont des batiments finement decores comme celle de Travnik:


J'ai egalement eu la chance de passer un peu de temps avec des bosniaques et voir un petit peu comment ils vivent. J'ai rencontre Samir un soir sur une place de pic-nic proche de son village. Il faisait des cevapi (plat typique bosniaque compose de viande grillee et de pain plat, je recommandes) avec des amis et m'a gentillement propose de passer la soiree avec eux. Au final, j'ai dormi chez Samir et passe la moitie du lendemain avec lui et sa famille. C'etait vraiment sympa de pouvoir discuter de la situation du pays aujourd'hui. A ce que m'a dit Samir (qui est musulman), la cohabitation entre les differentes communautes est bonne. On est d'ailleurs alle apporter du vieux pain (Samir a une boulangerie) chez un paysan catholique pour nourrir ses cochons. Alors qu'il y a 15 ans, une ligne de front separait le village en deux. Comme m'a dit Samir: "It's difficult to understand. It's Balkans". En effet, c'est assez difficile....


Sans transition aucune, voici un sujet un peu plus leger: les infrastructures sportives. Dans ce domaine, la Bosnie peut se vanter de disposer d'installations du dernier cri (ca fait longtemps que le crieur n'est pas passe par la...). Le stade d'athletisme de Jajce:


Mais surtout la piscine de Turbe:

Afin d'etre un minimum objectif, j'ai vu 20 km plus loin un parc de loisir flambant neuf. La Bosnie est vraiment un pays tres contraste qui traine encore les vestiges de la guerre des annees 90 mais qui est resolument tournee vers le 21 siecle.
Et finalement, apres les photos que j'avais faites au camping de Sion, je ne pouvais pas passer sans m'arreter devant ce temple du bon-gout. Pour le coup, je crois qu'on ne peut pas rivaliser...

Je suis maintenant a Sarajevo ville au croisement entre Europe et Orient qui a une histoire (plus ou moins recente) juste incroyable. J'essayerais de vous faire partager mon enthousiasme pour cette ville dans un prochain post.

Tout de bon (merci Carine)!

p.s.
merci encore pour vos commentaires, ca fait plaisir de voir que certaines images ne font pas rire que moi sur mon velo....
Sinon c'est clair que parfois j'aimerais rester plus longtemps au meme endroit mais si je veux arriver en Iran un jour, il faut quand meme que j'avance. Je suis depuis deux jours a Sarajevo (et je vais peut etre encore rester un peu) et j'apprecie de decouvrir cette ville et de ne pas passer une bonne partie de la journee sur mon velo!

mercredi 31 août 2011

Nova Gorica - Zagreb: un parfum d'Orient

Je sais que ca fait pas tres longtemps que j'ai publie mon dernier post et que je ferais mieux de pedaler que de passer mon temps sur internet. Neanmoins, j'ai vraiment beaucoup aime mon cours passage en Slovenie, je voulais donc vous le faire partager. Lors de mon dernier post, je vous avais laisse a la frontiere italo-slovene ou je me reposais dans le paradis slovene des parapentistes (Lijak pour les adeptes).

Depuis que je suis entre en Slovenie, ce pays m'a plu. Cela ne s'explique pas vraiment: il y a une atmosphere completement differente de l'Italie. On sent que c'est un pays jeune (independant depuis 1991) qui a envie d'aller de l'avant. Et il y a deja comme un petit parfum d'Orient dans l'air.....

C'est donc bien motive que j'ai attaque les montagnes slovenes (un peu dur apres deux jours sans effort) dans un joli decor:

J'ai traverse des petites vallees preservees d'un peu pres tout ou l'agriculture de montagne est encore bien vivante. Ci-dessous un exemple de grange ou ils font secher le foin en le "suspendant" sur les parois exterieurs:


C'est dans le village de Most Na Soci que j'ai rencontre un couple de cyclo-randonneurs venant de .... Berne avec presque le meme velo que moi. (pour la petite histoire, j'avais deja croise une zurichoise a Lijak qui faisait aussi un tour a velo). Vachement originaux ces Suisses! C'est toujours sympa de discuter avec des gens qui font la meme chose et de s'echanger les bons plans.

Un peu plus loin dans la vallee, une gare perdue au milieu de nulle part. On se croirait presque dans un film de Kusturica (il manque la coke sur les rails...).

Et de l'autre cote du tunnel, le Triglav National Park et le lac Bohinj. Je crois que la photo parle d'elle-meme. C'est juste magnifique!

En redescendant, je suis passe par Bled, ville assez touristique, ou se tenait les championnats du monde d'aviron. Vu la destination de mon voyage, je ne pouvais tenir que pour les Iraniennes. Elles n'ont malheureusement pas gagne!

J'ai ensuite visite la capitale Ljubljana, tres jolie ville, mais un peu trop touristique a mon gout. Finalement, j'ai file le long de la riviere Sava jusqu'a Zagreb. Je suis donc arrive aujourd'hui en Croatie.

Des les premiers kilometres en Slovenie, j'ai remarque qu'ils avaient des panneaux de signalisation originaux. Je vous mets donc un petit florilege des meilleurs que j'ai vus (j'ai pas tout compris, mais j'ai quand meme reussi a traverser le pays, ouf). Tout d'abord, les tunnels: relativement standard a part que les Slovenes, eux, sont optimistes et en voient toujours le bout!

Celui-ci est juste sorti d'un autre temps:


Typiquement, celui-ci, j'ai pas compris! Est-ce que les motards doivent faire attention de ne pas se mettre sur le toit? Ou faut-il faire attention de ne pas rouler sur un motard etendu? Il faut dire que le texte n'aide pas beaucoup....

La Slovenie est un pays extremement dangereux: il faut etre attentif a tout moment car le danger peut venir de tout les cotes!

Finalement, un dernier exemple qui reflete une autre difficulte du pays: la langue. Comme vous pouvez le voir, les Slovenes n'aiment pas specialement les voyelles. Vous me direz pour le scrabble c'est pratique ca fait plus de points! Par contre, pour la prononciation, c'est pas le plus facile.... J'etais devenu assez a l'aise en baragouinage d'italien, il faut maintenant que je jongle avec les differentes langues des Balkans. De maniere generale, les Slovenes parlent bien anglais (ce qui n'est pas vraiment le cas des Italiens...). Mais je sais aussi que plus je vais "descendre" dans les Balkans, moins les gens parleront d'autres langues. Ca fait partie du jeu!


Sinon pour la suite, vu que le temps avance plus vite que moi, je vais essayer de prendre le train depuis Zagreb en direction de Banja Luka en Bosnie. A ce que j'ai pu voir aujourd'hui a la gare, c'est pas encore gagne de voyager avec un velo mais bon il faudra bien. Au pire, je jouerai au con, je suis assez fort a ce jeu la!

Allez, portez-vous bien!

samedi 27 août 2011

Brescia - Gorizia

Me voila a la fin de mon periple italien! D'un cote, je suis content d'en avoir fini avec cette plaine parfois un peu ennuyeuse et surtout trop chaude. D'un autre cote, la vie a l'itallienne a quand meme de bon cotes. Je vais essayer de vous donner un apercu (tout ce qu'il y a de plus subjectif) de ma vision de l'Italie.

On commence par le camping. A priori, assez proche de tous les campings du monde avec sa seance d'aquagym du dimanche matin. Petites particularites: les petites chapelles disposees un peu partout et le culte du dimanche retransmis a la tele.





Dans mon dernier poste, je parlais de fournaise. En realite, je ne savais pas ce qui m'atttendait..... Depuis Brescia, ca a ete la canicule (comme a pas mal d'endroit en Europe je crois!). Le mercure atteignant 37 degres. Du coup, ma traversee tranquille de la plaine du Po s'est transformee en une sorte de traversee du desert. Le but etant de trouver ce que j'appelle un oasis:




En effet, presque dans chaque village, il y a un point d'eau ou les gens viennent se rafraichir et discutent de tout et de rien mais surtout de la canicule. En tant que cycliste, c'est pratique pour se ravitailler en eau, mais c'est aussi sympa parce que ca permet de discuter un petit moment.

Ce que j'ai prefere en Italie, je crois, c'est de boire un caffe freddo sur la place du village le matin:


C'est un moment assez magique, les gens profitent de la fraicheur du matin. Il viennent boire un cafe, faire leurs courses, discuter du foot, des nouvelles, de la meteo. C'est comme une fourmiliere qui s'agite et lorsque la temperature commence a monter tout le monde va se mettre au frais. J'aurais pu rester des heures a juste observer les gens passer. J'ai parfois du me forcer a remonter sur mon velo pour eviter de me retrouver durant les heures les plus chaudes sur la route.

En plus de ca, ils on des velos retro juste incroyables:



Dans cette longue traversee, j'ai quand meme eu d'agreables surpises comme Verone, ville qui vaut le detour. J'ai meme vu le balcon de Giuletta. Je n'ai pas pris de photo parce qu'il y avait un touriste allemand avec un t-shirt fluo en lieu et place de la belle Juliette. Pas tres romantique! En contrepartie, voici une photo qui reflete un petit peu l'esprit de cette ville:

... et un bon cliche (de travers) de l'Italie, ca fait toujours du bien:




Finalement, l'Italie, ca a aussi ete pleins de rencontres avec des personnes tres differentes: ce vendeur de legume qui repondit "Madone" quand je lui expliqua mon periple, cet ingenieur ancien cyclo-voyageur qui m'a conseille les meilleurs coins en Slovenie, ces bonnes soeurs gentilles comme tout, ce couple de petits vieux a qui je dois telephoner lorsque je serai de retour en Suisse pour leur dire que tout va bien. Genial!


Pas mal de gens se sont aussi soucies de savoir comment je gardais contact avec la mama. Alors, j'en profite: tout va bien , maman, ne t'inquiete pas!


Je suis actuellement a Nova Goricia en Slovenie (juste a la frontiere italo-slovene). J'ai pris deux jours de repos et demain j'entame la decouverte des Balkans. A bientot plus loin sur la route!


p.s.
merci pour vos commentaires, ca me fait plaisir de voir que j'arrive a vous faire vivre un peu de mon voyage